LE VIGNOBLE
La propriété familiale s'étend sur 32 ha en Châteauneuf du pape, et 25 ha en Côte du Rhône et Côte du Rhône Village Rasteau.
L'encépagement est varié : 13 cépages utilisés mais le Grenache Majoritaire, complété par Syrah, Mourvèdre, Cinsault...
Vignoble en culture raisonné depuis de nombreuses années pour sublimer l'expression du terroir.
LA CAVE
Vendange manuelles à 100%triée éraflée fermentation avec levures indigènes, vinification en cuve inox et bois thermorégulées, pigeage, cuvaison longue, élevage en fûts et foudres de chêne récents.
LES VINS
CHATEAUNEUF DU PAPE BLANC
•Domaine de Beaurenard Blanc
Une rareté et spécialité de la famille. Vinifié en cuve inox et fûts. Roussanne, Clairette, Grenache Blanc, Bourboulenc.
•Boisrenard Blanc
Très vielles vignes. Rendements minimes (15 à 20hl/ha). Vinifié et élevé en fûts neufs et récents.
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CHATEAUNEUF DU PAPE ROUGE
•Domaine de Beaurenard rouge
Assemblage de nos différents terroirs. Rendements toujours faibles. Elevage
12 mois fûts et foudres de chêne.
•Boisrenard rouge
Issu de parcelles de très vielles vignes (la plus âgée dépassant le siècle).
Rendement très faible (15 à 20 hl/ha). Elevage en fûts 18 mois.
CÔTES DU RHÔNE VILLAGE RASTEAU
•Domaine de Beaurenard rouge
Terroir en coteaux et banquettes argilo-calcaires caillouteux avec un assemblage Grenache-Syrah.
CÔTES DU RHÔNE VILLAGE RASTEAU
•Les argiles bleues
Sélection d'un terroir particulier sur les argiles bleues. Cuvaison longues. Elevage en petit foudres neuf pendant 15 mois.
CÔTE DU RHÔNE ROUGE ET ROSE
•Domaine de Beaurenard
Les mêmes soins y sont apportés, notamment vendanges 100% manuelles et triée.
VIN DOUX NATUREL RASTEAU ROUGE
•Domaine de Beaurenard rouge
Seulement les grands millésimes sur une exposition très particulière. Rendement ridicule, muté sur grain, élevé 18 mois en fûts usagés.
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De mémoire de vin !
Daniel, barbichette et accent soleil, désigne d'un geste la cave aux trésors, le repaire émouvant et vivant de toutes les mémoires de Beaurenard. Frédéric, son cadet, le suit sans un mot. Silence de respect. Sur les rayonnages, des centaines de cols de bouteille encapuchonnés de cire rouge reposent dans la lumière tamisée. Une anthologie, au sens propre. Il y a là des reliques qui remontent à 1880, et la série ininterrompue des millésimes du domaine de 1929 à nos jours. C'est mieux qu'un musée, ou une collection d'exception. Ce conservatoire des grands vins de la famille Coulon, vignerons depuis sept générations dans cette belle demeure du village de Châteauneuf-du-Pape, est un acte de foi, une parabole. On est ici dans le berceau de l'un des vins les plus prestigieux de France et les Coulon ne veulent rien oublier. Le passionnant musée des métiers de la vigne et du vin, fondé il y a quelques années par Paul, leur père, sur la commune proche de Rasteau, va dans le même sens. Les gens de Beaurenard qui ont mêlé leur destin à ces vignes enracinées dans les galets du Rhône ont choisi de préserver l'histoire. Pour mieux la perpétuer.
Avec l'entrée en scène des deux frères, tout a changé, rien n'a changé. Ils ont rénové la totalité du corps de ferme, enfoui à sept mètres de profondeur la cave de stockage, aménagé en 1988 une saisissante batterie de vingt-quatre cuves inox sous une belle charpente de bois, et veulent rénover, et rénover encore. Pour rester dans la course. Pour préserver leur rang dans cette appellation qui dépasse les 3400 hectares. " On a fait de gros efforts de modernisation et on aurait pu, comme d'autres, déplacer nos chais hors du village. Mais Beaurenard est notre fief, notre berceau : il n'était pas question de s'en éloigner " expliquent-ils, l'un prolongeant les mots de l'autre. Pas question de rompre la lignée ouverte dans ces murs à la fin du XVII° siècle.
Avec trente hectares en Châteauneuf et vingt-cinq hectares en Côtes-du-Rhône et en Rasteau, les Coulon ne sont pas à classer parmi les poids-lourds de cette enclave bénie des dieux (et des papes d'Avignon) où la quasi-totalité des 2000 habitants a quelque chose à voir avec la vigne. Réparti sur divers quartiers (ici le nom pour désigner les terroirs), très morcelé et parfaitement diversifié (avec des parcelles rares de vieilles vignes, comme Boisrenard, qui offre un Châteauneuf d'une rare complexité), leur vignoble est représentatif de l'appellation. En cohérence.
A l'arrivée des deux frères, il y avait deux écueils contraires : soit Daniel et Frédéric se reposaient sur un conservatisme rassurant, soit, pour surligner leur présence, ils optaient pour la révolution à tout crin. Ils ont trouvé la voie médiane, et cet équilibre dont ils rêvent pour leur vin. Ils ont peaufiné et maîtrisé les méthodes de culture, formé leurs quarante vendangeurs (tous locaux) à un tri très rigoureux, et épuré leurs vinifications, en éliminant par exemple l'usage des levures. " Avec de tels terroirs, on a en main de la dynamite : c'est bien pour ça qu'il faut tout manipuler avec beaucoup de précaution " explique Daniel. Oui, à la manière d'un artificier, ou d'un joaillier. A l'arrivée, il y a ces vins exubérants, luxueux, amples, souples, derniers nés d'une si longue histoire...
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